MARIE SELIN
PSYCHOLOGUE CLINICIENNE
PSYCHANALYSTE
« Les sentiers, les entailles qui longent inévitablement la route, sont notre unique route, à nous qui parlons pour vivre, qui dormons, sans nous engourdir sur le côté.»
René Char
Présentation
Devenir analyste a été l’issue logique d’une longue analyse, celle à laquelle tout analyste doit une formation sérieuse, pour s’être familiarisé lui même avec le déchiffrage de son inconscient ainsi que ses zones d’ombre demeurées opaques. Cela va bien plus loin que ce qu’on appellerait un bavardage, mais c’est une pratique de parole qui mène à « se connaître soi même » .
Cette formation en acte a été complétée par des séminaires, colloques et aussi la fréquentation assidue des textes de Freud et de Lacan qui ont chacun à leur tour ouvert et frayé le champ de l’inconscient au moyen de la parole.
Elle s’est aussi concrétisée par une thèse de doctorat en psychologie clinique.
Depuis plus de dix années j’exerce à la fois en institution et en libéral et j’accueille au cabinet tout sujet; enfant, adolescent ou adulte qui souhaite à un moment de leur existence « se débrouiller » d’une situation où il se trouve entravé, empêché, angoissé, toutes sortes d’impasses où le sujet a le sentiment d’un vertige, d’un point de rupture, d’une bascule.
Par ailleurs, j’ai beaucoup travaillé avec des sujets autistes que j’accueille bien volontiers.
J’accueille chaque sujet quel qu’il soit seul, pour laisser le plus de liberté à sa parole.
Alors vient qui veut creuser la parole ….
Présentation
Devenir analyste a été l’issue logique d’une longue analyse, celle à laquelle tout analyste doit une formation sérieuse, pour s’être familiarisé lui même avec le déchiffrage de son inconscient ainsi que ses zones d’ombre demeurées opaques. Cela va bien plus loin que ce qu’on appellerait un bavardage, mais c’est une pratique de parole qui mène à « se connaître soi même » .
Cette formation en acte a été complétée par des séminaires, colloques et aussi la fréquentation assidue des textes de Freud et de Lacan qui ont chacun à leur tour ouvert et frayé le champ de l’inconscient au moyen de la parole.
Elle s’est aussi concrétisée par une thèse de doctorat en psychologie clinique.
Depuis plus de dix années j’exerce à la fois en institution et en libéral et j’accueille au cabinet tout sujet; enfant, adolescent ou adulte qui souhaite à un moment de leur existence « se débrouiller » d’une situation où il se trouve entravé, empêché, angoissé, toutes sortes d’impasses où le sujet a le sentiment d’un vertige, d’un point de rupture, d’une bascule.
Par ailleurs, j’ai beaucoup travaillé avec des sujets autistes que j’accueille bien volontiers.
J’accueille chaque sujet quel qu’il soit seul, pour laisser le plus de liberté à sa parole.
Alors vient qui veut creuser la parole ….
Pourquoi la psychanalyse ?
Dès son acte de naissance freudien, la psychanalyse est une discipline subversive ne s’inscri-vant dans aucun discours préétabli. Freud qualifiait la psychanalyse comme une des grandes blessures narcissiques de l’humanité. En effet, discours jusque là inédit, c’est un discours fondé sur le fait que l’ inconscient est ce qui nous mène par le bout du nez et nous fait des tours de passe passe menant parfois à l’impasse ou au moins à la répétition de situations par-fois coûteuses et douloureuses pour le sujet.
Lacan renonce au projet d’une psychanalyse scientifique auquel tenait Freud, il ne cessera d’ inventer pour que vive la psychanalyse dans un discours vivant, vivifiant et non momifié par le dogme totalitaire, loin de toute servitude volontaire, loin de toute morale normativante ou des bons sentiments.
Il tente avec une rigueur acharnée d’ éclairer ce qui fait la teneur, l’orientation de ce qu’il appellera le discours analytique aux antipodes posé du discours courant.
Cependant la psychanalyse n’est pas un fait de discours, elle ne peut se dire que par une expérience subjective, expérience de l’Inconscient. Cette expérience à vivre pour le sujet in-clue la singularité de chaque analyste, « son style » dans ce qu’il peut proposer à un sujet qui franchit le seuil de la demande pour s’engager dans une analyse. Lacan creuse le champ d’ expérience en accentuant la responsabilité du psychanalyste.
Remettre le désir au centre, là où il se trouve précisément dans une position excentrée, laissant le sujet dans une sorte d’exil tel est la visée de la psychanalyse, disons lacanienne.
Si Freud considérait la psychanalyse comme infinie et recommandait à tout un chacun de se remettre au travail tous les 5 ans, Lacan pose une fin de l' analyse. Ici déjà pointait la diffé-rence sur la question du temps. Le temps est en effet une donnée importante de l’analyse puisque que cela demande un investissement de temps, mais le temps des séances est comme un temps hors temps, loin du monde trop souvent bruyant. Pour le sujet en devenir comme à venir « il faut du temps pour se faire à être 1», et Lacan pose une fin à l’analyse puisque la vérité ne peut toute se dire « C’est que de la vérité, on n’ a pas tout à apprendre. un bout suffit: ce qui s’ exprime, vu la structure, par : en savoir un bout.2 »
1Lacan J, Radiophonie, in Autres Ecrits, Paris Seuil, avril 2001.p 426.
2 ibid p 442.
Psychanalyse ou Psychothérapie ?
Quand on s’adresse à un psychanalyste ou à un psychothérapeute, c’est le plus souvent qu’on souffre de quelque chose, qu’on est embarrassé, inhibé.
Que ça cloche quelque part ou que ça aille très mal, on s’adresse en général à un psychanalyste ou à un psychothérapeute avec une demande de guérison, pour souffrir moins, pour vivre mieux, disons pour aller mieux.
Psychothérapie et psychanalyse ont toutes deux des vertus thérapeutiques et sont des modes de traitement par la parole, au moins pour les psychothérapies d’orientation analytique.
Mais alors quelle différence ya -t-il entre une demande de psychothérapie et une demande d’analyse ?
La psychothérapie
La psychothérapie permet au sujet de surmonter une situation ponctuellement difficile, de répondre à une question ou de se débarrasser d’un symptôme. La psychothérapie est étayage, accompagnement et vise une certaine efficacité de la guérison.
La psychanalyse
La psychanalyse met en jeu autre chose que la guérison, Freud d’ailleurs mettait en garde contre une guérison trop rapide .
La psychanalyse est une pratique qui s’attache à l’existence de l’ inconscient er de ce qui s’y recèle et, par le fil des associations libre et du déchiffrage, elle est expérience par le sujet de la Vérité de son désir à nul autre pareil. L’enjeu d’une psychanalyse est un savoir, un savoir sur l’ être même du sujet, un savoir qui lui échappe sur sa position, sa parole, son désir…sur ses façons d’ être qu’il ne voit pas et qui parfois le font souffrir.. Elle enseigne un savoir au sujet sur lui, qui rectifie et change son rapport au monde…